Je vous ai laissé la semaine dernière (bon un peu plus, je ne suis pas rapide en ce moment !) sur l’incontournable Pont Charles, à Prague. Après ce bain de foule touristique, et une longue journée de déambulations, nous sommes revenues à l’appartement en tramway, puis avons fini la soirée dans Staré Mesto, le vieux quartier de Prague. Et tout au long de notre séjour, entre deux visites des autres quartiers, nous sommes revenues souvent dans ce quartier historique, si riche d’architecture et de vie.
Staromestské námestí, la place de la vieille ville
La place de la Vieille Ville, c’est le cœur de la capitale tchèque, son centre historique. Cette place a été le théâtre de nombreux événements historiques qui ont fait l’histoire de la cité depuis plus de huit siècles.
5ème édition cette année du sentier des arts dans le pays Royannais et les alentours. A l’automne venu, du 16 septembre au 5 novembre, cette manifestation artistique propose aux derniers touristes et aux gens du coin de découvrir des oeuvres de land art, disséminées comme des oeufs de Pâques tardifs au beau milieu des paysages typiques des estuaires de la Gironde et de La Seudre. Une incitation à prendre des sentiers de traverse, et de (re)découvrir les terres de marais.
Justalook fait une toute petite rentrée, sans beaucoup d’enthousiasme. L’appareil photo dort au fond du sac la plupart du temps, je perds la main et l’inspiration, c’est sur.
Déjà un mois que je vous ai quitté, avec ce dernier article sur Caillebotte.
Les articles de Thomas Hammoudi, en particulier celui-ci » de l’art de l’édition »m’ont beaucoup intéressé, et en même temps désespéré ! Il revient en autre sur la notion de genre, de style et de projet. A force de se dire qu’il faut tout ça pour continuer à (re)trouver l’inspiration, ça me décourage.
Il a raison de dire qu’il ne suffit pas de se contenter d’un genre photographique (ou de plusieurs). La photo de rue par exemple, c’est tellement large que ça en devient mortellement ennuyeux, si ce n’est pas porté par une idée précise, un projet, et dans le meilleur des cas par un style personnel. Et au bout de quelques centaines de photos, on finit par se dire « à quoi bon ? »
Après avoir écumé les alentours de Beaubourg le 7 juillet, nous somme retournées le lendemain à Paris. Comme il faisait encore très chaud, nous avons cherché un peu d’ombre, ou éventuellement un peu de clim !
Au programme, un tour à la Bibliothèque François Mitterrand, puis une balade dans le quartier de Bercy.
Ces deux sites étant à la fois photogéniques et riches d’histoire, je couperais la journée en deux billets.
Bibliothèque François Mitterrand, le plus grand site de la BNF
A l’occasion de cet article, je me suis un peu documentée sur la Bibliothèque Nationale de Franceet j’ai découvert un monde fabuleux de connaissances. En fait, je pensais que la BNF et la Bibliothèque François Mitterrand n’était qu’un seul et même site, avec des appellations différentes. Mais que nenni !
Je suis allée passer quelques jours à Paris début juillet, comme je le fais environ deux fois par an, pour assouvir ma soif d’expo et de balades urbaines. Ma petite soeur, qui est rarement venue à Paris et qui n’en connait que les endroits les plus touristiques, n’était pas encore allée visiter le Centre Pompidou. C’était l’occasion de « grimper dans les tuyaux » (les escalators de la façade !) et de faire d’une pierre deux coups : le même billet permettait de visiter l’expo du photographe Walker Evans ET celle du peintre David Hockney.
J’étais plus attirée par l’expo photo, et ma soeur par la rétrospective du peintre anglais, nous avons donc passé une bonne demi-journée à arpenter les salles dédiées à ces deux artistes. Je vous présente ici plus en détail l’exposition consacrée à Walker Evans, mais je vous dirais quelques mots de David Hockney, en totale néophyte.
Walker Evans, un style vernaculaire
Vernaculaire, selon Wikipédia : du latin vernaculus, « indigène », désigne originellement tout ce qui est élevé, tissé, cultivé, confectionné à la maison, par opposition à ce que l’on se procure par l’échange. La langue vernaculaire, ou le vernaculaire, est une langue parlée seulement à l’intérieur d’une communauté en général réduite.
L’exposition Walker Evans au Centre Pompidou (26 avril au 14 août 2017) consacre une rétrospective de l’oeuvre de ce photographe américain sous l’angle de son style « vernaculaire ».
L’expo Walker Evans
Walker Evans (son prénom lui va comme un gant, le « marcheur ») a traversé le XXème siècle (1903-1975) en documentant la culture populaire américaine. Il est l’un des premiers « photographe de rue ». Il se passionne, sa vie durant, pour le quotidien, l’utile, le populaire, le local.
Profils
Il photographie des objets tout bêtes, des affiches, des devantures de petits magasins, des écriteaux…
Damaged. Truck and sign 1928-1930
Quand il photographie les gens, c’est à la sauvette, dans le métro, ou à l’angle d’une rue. Il créé ainsi des séries de ces « portraits », sans mise en scène. Il utilise souvent des cadrages frontaux et des lumières naturelles.
Detroit pedestrians, for series « Labor Anonymous », 1946
Il est sans doute plus connu pour son projet de documentation de la vie des familles de métayer en Alabama, en 1936, avec ses deux portraits emblématiques (dont l’un est l’affiche de l’exposition).
Le centre Pompidou présente plus de 300 tirages de ses photographies, mais aussi des collections (objets, affiches, cartes postales) ayant appartenu à Walker Evans.
Petits formats et grandes quantités
Une photo en très grand format accueille les visiteurs de l’exposition, une modeste boutique en bois dans une rue de New York, sur laquelle le mot « Photos »apparaît plusieurs fois. Un cliché assez représentatif de son style « documentaire ».
Studio Photo
Puis on traverse les différentes salles, où la majeure partie des photographies sont exposées en petit format, parfois en série. Se mêlent au travail du photographe, ses collections de cartes postales, ou d’affichettes de publicité.
Collections
La photographie elle-même
Petits formats
J’ai bien compris le sens de cette mise en scène. L’attrait de Walker Evans pour les objets populaires est montré autant par ses propres photographies que par ses collections d’images. Mais j’ai trouvé que ce mélange nuisait à la compréhension de son oeuvre, de ses projets.
Les formats de taille réduite (souvent de l’ordre de 20X30 cms, voire moins) obligent le spectateur à se rapprocher pour apprécier le détail d’une photographie.
Très petits formats
De plus, c’est comme si on avait voulu jouer sur l’accumulation des photos, ce qui, à mon humble avis, atténue l’impact de chaque image. Je suppose que c’est compliqué pour un commissaire d’exposition de faire une sélection drastique.
Quand je vais voir une expo, je m’attends à en prendre plein les yeux, et à voir des photographies dans un format suffisamment grand pour les apprécier.
Mais si les photos sont d’un format qui loge dans un livre, alors autant acheter le bouquin…
D’ailleurs, l’album résumant l’exposition est beaucoup plus sélectif, et ne retient que les « meilleures » photos, en tout cas pour moi, les plus emblématiques.
Lors de ma visite, j’ai tenté de prendre en photos certains clichés, qui m’attirait plus que d’autres, et il se trouve que ce sont ceux retenus dans cet album. Je vous épargnerai certaines de mes propres photos, qui ne rendent rien. Juste quelques visiteurs qui détonnent devant les images en noir et blanc.
En revanche, Walker Evans étant aussi un producteur de séries photographiques, il était intéressant de les voir dans leur intégralité sur un mur, et le petit format se justifiait plus. Il a été précurseur des photos prises dans le métro, ou sur un trottoir, et la série des passants par exemple (Detroit Pedestrians, Labor Anonymus, 1946) est assez fascinante.
Série de passants
Au fur et à mesure que je découvrais les photographies de Walker Evans, je me disais qu’il avait sans doute été un précurseur et un inspirateur pour beaucoup de photographes plus récents, et que la banalité des sujets était pour son époque une nouveauté.
Les devantures, les détails d’architecture, les affiches déchirées, les affiches publicitaires ou les enseignes, les ruines, les lieux abandonnés… sont autant de sujets qui reviennent souvent dans des séries actuelles, mais qui n’ont plus pour moi beaucoup d’intérêt. Nous sommes tous des nains sur les épaules des géants…
Toujours une leçon pour le regard
Walker Evans lui-même a été inspiré par Eugène Atget qu’il a découvert grâce à la photographe Berenice Abott.
Citation : « Vous ne voulez pas que votre œuvre vienne de l’art ; vous voulez qu’elle prenne origine dans la vie ? C’est dans la rue qu’elle se trouve. Je ne me sens plus à l’aise dans les musées. Je n’ai pas envie de les visiter. Je ne veux pas qu’on m’apprenne quoi que ce soit. Je ne veux pas voir de l’art ‹ accompli ›. Je m’intéresse à ce que l’on appelle le vernaculaire. » Walker Evans, entretien avec Leslie Katz (1971). L’évènement Walker Evans au Centre Pompidou
Pour résumer mon sentiment, une exposition intéressante et très riche sur ce grand photographe du XXème siècle, mais presque trop dense. L’album de l’exposition (9.50€) est en revanche un must à conserver précieusement.
L’exposition David Hockney se déroule du 21 juin au 23 octobre 2017. Vous avez donc tout le temps d’aller la visiter, et j’avoue que nous avons été vraiment séduites par la découverte de cet artiste assez iconoclaste.
« Je préfère vivre en couleur » – David Hockney
«A Bigger Splash» (1967), acrylique sur toile de David Hockney.
L’exposition célèbre les 80 ans de l’artiste qui semble avoir toujours bon pied, bon œil : certains tableaux ont même été terminés spécialement pour l’exposition ! cela donne le ton de cette rétrospective, tonique, joyeuse, un peu subversive, avec un artiste en perpétuelle évolution.
Prendre des photos est interdit. Nous nous sommes donc concentrées (peut-être un peu plus que d’habitude, d’ailleurs) sur les œuvres, qui sont présentées de façon chronologique.
A chaque pièce correspond une étape de la vie de l’artiste, ses créations évoluant au fur et à mesure de sa vie personnelle, de ses rencontres, de ses lieux de vie. C’est passionnant, car David Hockney « absorbe » les influences des grandes maîtres, et les transforment en un style chaque fois renouvelé mais unique.
A la fin de notre déambulation à travers les grandes pièces lumineuses, nous avons presque eu l’impression d’avoir vu une exposition de plusieurs peintres différents.
C’est un peu comme si cette rétrospective rendait hommage à l’art du XXème siècle.
Les tableaux sont en grand, voire en très grand format, et on en prend plein les yeux.
Ses tableaux les plus célèbres, les piscines, les doubles portraits, les paysages monumentaux et colorés sont un régal pour les yeux. De plus les commentaires dans chaque salle permettent de comprendre les influences de l’artiste, qu’il a su détourner et modeler à sa façon.
« Portrait of an artist (Pool with two figures) » (1972)
L’artiste s’est aussi passionné pour les outils techniques de reproduction des images, au fur et à mesure qu’ils apparaissaient : il a utilisé le fax de façon étonnante : il transmettait son oeuvre en envoyant des feuilles A4, qui mises bout à bout, composaient un tableau.
«9 Etudes sur toile du Grand Canyon» (1998), huile sur toile de David Hockney
Il a aussi largement utilisé la photographie, en créant des « puzzles » immenses composées de centaines de photographies.
Il s’est aussi servi de l’I Pad, de la vidéo. On peut ainsi admirer un paysage filmé à chaque saison, composé de 9 images mouvantes. Je ne sais pas si je suis très claire, mais si ça vous intrigue, je vous conseille vivement d’aller le voir vous-même !
« la création artistique est un acte de partage » C’est Hockney qui le dit…
Coucou à tous ! je ne vous ai pas oublié, mais j’ai délaissé un peu ce blog pour profiter de la plage, en ce mois de juin, avant l’arrivée massive de nos chers touristes sur la côte Atlantique. L’eau est pile à la température idéale (un petit 22°), le sable est chaud sans être brûlant, et il reste encore largement d’espace entre chaque serviette ou parasol, surtout quand on y va, comme moi, après le boulot. Oui, je sais, la vie n’est pas facile !
Jeux de plage
Bref, le tri des photos de Genève a du attendre un peu. Je vous avais laissé il y a déjà deux semaines juste après la visite de l’ONU. J’espère vous avoir convaincu d’aller vous cultiver si jamais vous passez par Genève. Après cette plongée dans l’histoire des nations unies, je vous retrouve pour la suite de la balade de la capitale helvétique que nous avons arpenté fin mars.
Une balade très courte, en une après-midi, mais qui nous a permis de découvrir quelques endroits photogéniques. Après avoir lu quelques articles du genre « Genève en un jour« , je me suis rendue compte que nous sommes passées à côté de lieux très connus sans forcément les voir, mais nous n’étions pas là pour cocher toutes les cases du touriste organisé. J’avoue que lorsque je « baguenaude » sans but précis, je me laisse porter par ce que mes yeux repèrent d’une rue à l’autre, sans me soucier de trouver LA cathédrale la plus célèbre, ou autre spot touristique. Je suis capable de m’attarder sur une scène de rue sans réaliser qu’elle se passe à côté d’un lieu plus emblématique.
Mais à quel monument ces vieilles pierres appartiennent-elles ?
Nous somme reparties du Palais des Nations à pied, plutôt que de reprendre le bus. En une petite demi-heure, sur de longues avenues bordées d’arbres, nous avons pu facilement rejoindre le Pont du Mont Blanc, qui marque l’extrémité du Lac Léman et se situe le plus en amont sur le Rhône.
En route vers la vieille ville
Sur notre chemin, pendant que mes compagnes de vadrouille partaient devant, j’ai glané ici ou là quelques scènes, pas forcément touristiques, mais qui ont attiré mon attention, comme ce fronton de lycée devant lequel s’entraînait un jeune homme (ou une jeune fille ?) . La citation « Avec le temps, les enfants mûrissent et l’éducation porte ses fruits » m’a semblé particulièrement bien illustrée !
Fruits de l’éducation
Un escalier en ombre et lumière, un promeneur de chien en ombre chinoise, qui a disparu à la seconde où j’ai pris la photo…
En haut des marches
Quelques vélos au bas d’un mur plutôt bien décoré d’une majestueuse draisienne, pour une boutique qui s’appelle « la petite reine »…
Cycles
Le pont du Mont Blanc
Surement un des endroits les plus stratégiques pour admirer le lac et son jet d’eau.
Drapeaux du Pont
Le pont est ouvert aux voitures, mais les trottoirs bien larges, et la rambarde ajourée permettent de s’arrêter et de profiter de la vue. Tout le long du pont, des drapeaux suisses et genevois sont alignés des deux côtés, avec quelques autre bannières lors de manifestations diverses.
Le Jet d’eau
De l’autre côté du pont, nous arrivons à la promenade du lac, un square verdoyant, avec une vue époustouflante.
La passante en rouge
Cloches suisses
Ce square s’appelle le jardin des Anglais, ne me demandez pas pourquoi. On y trouve parmi d’autres « décorations » l’horloge fleurie, un arrangement floral en forme d’horloge. Et bien, je ne l’ai même pas aperçue, focalisée sur cette bande d’ados, sur la statue parce que j’avais un challenge à réaliser avec ce sujet, et sur le mot poésie, planté au loin… En même temps, je n’ai pas l’impression d’avoir perdu grand chose !
Poésie
La vieille ville depuis la terrasse Agrippa d’Aubigné
Nous traversons la rue due Rhône, où la circulation automobile va bon train, pour remonter les petites rues piétonnes du centre ville historique.
Sous les pavés, les francs suisses !
Une belle architecture, un peu austère, des rues pavées, des boutiques, des terrasses, une ambiance chic décontractée (je vous rappelle que l’expresso est à 5€ et le jus d’orange à 10€ !) .
Cocktail rouge
Nous remontons jusqu’à la place du Bourg de Four, très jolie et entourée de terrasses de restaurant, mais les tarifs nous dissuadent de nous y installer (on aurait pu, mais on a pas voulu !!) Une petite épicerie vend des bouteilles d’eau fraîche à 1.5€, ça ira bien, d’autant que nous trouvons une autre place encore plus agréable pour nous reposer, avec une vue imprenable : La terrasse Agrippa d’Aubigné. Ce promontoire (on y accède par un escalier de pierre) est en fait adossé au mur d’enceinte de la Cathédrale Saint-Pierre, ce que j’ai réalisé en rédigeant cet article !!
Vue sur lac
Temple de la Madeleine
De grandes tables et bancs en bois sous des arbres en fleurs nous permettent un pause bienvenue, pour grignoter un en-cas, et surtout profiter du décor pour quelques photos des alentours…
Une ombre au tableau
Le sac rouge
Des pavés et des ombres
Printemps Genevois
Sourire printanier
Après cette halte reconstituante, nous repartons vers le sud, toujours à travers les ruelles, proprettes et fleuries (La Suisse est fidèle à sa réputation, surtout ici dans sa capitale),
Balcon fleuri
pour passer devant la maison Tavel, un spot touristique car c’est sans doute l’une des maison les plus anciennes de Genève. Elle abrite un petit musée de l’histoire au quotidien de la ville (que nous n’avons pas visité) et elle est difficile à prendre en photo, car coincée dans une rue étroite. Son architecture en pierre grise n’est pas des plus rock and roll !
Un bout de maison Tavel
Les Genevois sont fans de drapeaux, les rues pavées sont très souvent pavoisées.
La ville des drapeaux
Nos pas nous mènent tranquillement vers la sortie de la ville médiévale, en passant par l’ancien arsenal, jusqu’au fameux mur des réformateurs.
Pose vélo
Porte de la rue Henri Fazy
On doit descendre quelques marches ou emprunter une longue allée en descente (il est vivement conseillé de ne pas utiliser la voiture, c’est plus rapide à pied, je vous le dis !!)
Le monument international de la réformation
Le monument international de la réformation, ou plus simplement le mur des réformateur est un monument adossé à la colline, on y vient à pied, on ne frappe pas, ceux qui vivent là ont jeté la clé… Oups, je m’égare !!!! pas du tout l’ambiance de la maison bleue, en fait !! du sérieux, du solennel, un mur de près de 100m de long, qui domine l’immense parc des Bastions, sous le regard intimidant des réformateurs au garde à vous. Construit au début du XXème siècle, il rend hommage aux pionniers de la réforme protestante, en Europe et aux Etats Unis.
Réformateurs
Moi, je me suis amusée à capter des touristes décontractés devant la rigueur toute protestante de ces statues… et c’était pour le coup un sujet en or pour le thème « statue » de notre « Monthly Challenge du groupe « Five Fall into adventure ».
Assis ou debout ?Perspective
Le jardin public qui jouxte ce mur est très agréable. On y trouve des joueurs d’échecs extrèmement concentrés, c’est toujours un plaisir de les observer. J’ai vaguement appris à jouer aux échecs, je sais à peu près bouger les pions, mais je n’ai jamais pu comprendre les stratégies utilisées, aussi j’admire les joueurs confirmés.
Big chess
Après une nouvelle déambulation dans des rues bordées de galeries, le long d’avenues traversées de tramway, nous sommes revenues du côté de la gare, où se trouvait aussi notre arrêt de bus pour le retour en France. Je n’ai pas beaucoup pris de photos, je commençais à ressentir la fatigue, et les rares clichés ne valent pas grand chose…
Un cygne de départ ?
Je vous laisse donc avec ce cygne solitaire, sur le Rhône.
Il y a bien sur beaucoup d’autres choses à voir et à visiter à Genève, j’espère cependant que ce petit aperçu vous a donné envie d’y passer. En tout cas, la rédaction de cet article m’a permis de découvrir de quoi refaire une nouvelle visite, en s’attardant sur d’autres bâtiments ou musées.
L’intrus
Cette balade remonte à fin mars. En attendant d’autres escapades, vous pouvez profiter des quelques articles sur Milan et Venise qui datent d’avril. Depuis, j’avoue que j’ai un peu laissé tranquille mon Olympus. J’espère m’y remettre bientôt, avec une virée prochaine à Paris. D’ailleurs, si les parisiens qui passent par là ont des idées de sorties (expos photo entre autres) n’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires !!
Je vous ai fait découvrir mon petit périple hivernal à Annecy ici et là. Je me suis plutôt focalisée sur l’architecture et les paysages, et il y a de quoi. Mais on ne se refait pas ! au détour d’un passage, d’une arcade, d’un lieu intéressant, j’ai quand même trouvé un peu de matière pour la photo de rue. J’en ai disséminé quelques-unes dans les articles précédents, quand elles étaient raccord avec les visites du centre ville et des alentours du lac.
J’en ai regroupé d’autres ici, pour prendre le temps de vous parler des circonstances de la prise de vue, de ce que j’ai pu à peu près réussir, et ce que j’ai raté.
Indoors
Entre la gare et le lac, à la limite de la vieille ville, en attendant une éclaircie, nous nous sommes posés un moment au centre culturel Bonlieu. On y trouve l’office de tourisme, mais aussi un théâtre, une bibliothèque, et un café BD, BD Fugue, très sympa.
Une lieu agréable, avec des chaises de couleurs, disséminées sous une belle verrière.
Verrière Bonlieu
Il y a de l’espace et de la lumière, de la couleur et des lignes, des personnes qui flânent, ou s’installent un petit moment au calme. Tout ce qu’il faut pour attirer mon attention !
Des chaises colorées
J’y ai trouvé un grand mur à panneaux et à trous trous, qui n’attendait que de bons clients pour constituer un arrière-plan graphique…
Sous la météo
Je me suis bien amusée à observer ce couple qui profitait aussi d’une petite pause. J’étais seule, en plein milieu de l’agora, penchée sur mon écran orientable, j’ai eu tout le temps de cadrer et d’attendre leurs expressions. Pas une seule fois, ils n’ont fait attention à moi.
Je n’avais que l’embarras du choix entre plusieurs clichés, j’ai donc pu tester un format carré, un en 16/9 et un plus classique en 3/2 en noir et blanc…
On est bien, là !
Bon, bé c’est pas tout ça !
J’aime bien les trois, même si ma préférée est celle en format 16/9 pour les expressions du couple, le bonnet bleu du Monsieur et l’alignement des chaises de couleur.
Un peu plus tard, deux dames et leurs toutous arrivent, je n’ai pas pu les louper !
une jolie paire fois deux
Avec un arrière plan comme celui-là, j’essaie en général de me mettre tout à fait en face de mes sujets. Pas de perspective, juste deux dimensions.
Là j’ai pris une dernière vue en m’éloignant, juste pour avoir un le petit rai de lumière bleu au sol, assorti à l’une des chaises. Tel maître, tel chien, non ?!
Sur le côté
J’ai suivi ces deux « nettoyeurs » (hommage à un boulot pas facile, afin que nous profitions mieux des lieux), juste pour le plaisir des juxtapositions de couleurs. La netteté sur les personnages n’est malheureusement pas au rendez-vous. Erreur de débutant, il eut fallu que je passe mes réglages en mode C-AF…
Assortis
Outdoors
Retour dans la vieille ville, où tout un tas de bistrots sympas disposent de terrasses bien protégées par les arcades.
J’ai aussi pris le temps d’observer ces deux personnes, qui se détachaient du fond plus sombre, et qui échangeaient avec ardeur. Peut-être une discussion sur la prochaine élection ?!
Bonnet rouge et chemisier bleu
J’ai capter à quelques secondes d’intervalle une autre interaction. C’est le plaisir de la street photography : un même lieu, les même personnages, et à une seconde près des histoires différentes…
Echanges conviviaux
Un peu plus loin, je suis aussi restée un moment à guetter les silhouettes qui passaient sous ce porche, j’adore la texture des pavés et des murs avec ces vieilles pierres toutes différentes. En revanche, je me serais bien passée de la pub du crédit agricole au fond. J’ai bien essayé de modifier l’angle de prise de vue, mais je perdais alors le détail des pavés…
Pavés assortis
Silhouettes
Le cadre dans le cadre, ça marche toujours, surtout avec des arcades pittoresques comme celles-là. J’ai demandé à Fanny de me faire un petit coucou pour animer l’image. Et comme elle a toujours le sourire… 😉
Encadrée
Je suis assez contente de la succession de plans. Le format carré, et le noir et blanc se sont imposés.
Une petite dernière le long du lac.
Frisquet
J’aime l’allure de la dame, sa tenue hivernale sombre et son parapluie blanc. On dirait qu’elle lutte contre le temps humide…elle contraste avec les joggeurs en tenue de sport en arrière plan. Mais je l’ai prise à la volée et elle n’est pas suffisamment nette.
Comme je n’ai pas eu le temps de cadrer correctement, on dirait aussi qu’un arbre a poussé sur son chapeau ! Quelques secondes plus tôt, et un demi mètre de côté et ça aurait pu être une bonne photo.
C’était l’intermède Street Photography commentée !
Je vous retrouve bientôt pour un article plus touristique (bien qu’encore très humide !) pour une balade sous parapluie du côté du Lac Léman.
Me voilà de retour ! Mon Olympus commençait à s’ennuyer ferme au fond de mon sac, plus d’un mois sans une malheureuse sortie photo. Je n’avais plus le « feu sacré » depuis plusieurs semaines. Occupée à tout autre chose, j’ai laissé décanter, jusqu’à ce soir de Fête des lumières à Royan, le 10 décembre dernier.
Notre Dame dans son habit de lumière
Au programme depuis quelques années à Royan, une déambulation d’une compagnie de spectacle à partir de 18h, puis vers 19h, un feu d’artifice au dessus de l’église Notre Dame, parée de ses plus belles couleurs.
Novembre n’est pas un mois très inspirant… Après une overdose photographique à Berlin, j’ai beaucoup ralenti le rythme en ce milieu d’automne. Je suis tombée sur un de ces sondages débiles, genre « le top 12 des pires mois de l’année », et Novembre arrive bon premier. Bon, ben je fais donc partie du mainstream !
Il fait tout gris et humide, les rues sont désertes, les feuilles sont tombées… sans compter une actualité bien pourrie, entre les tristes commémorations du 13 novembre 2015, l’élection incongrue d’un canard orange à houppette outre-atlantique, la disparition de Léonard Cohen, pfff…
Heureusement, c’est aussi l’occasion de cocooner un peu, bien installée sur le canapé avec un plaid et une boisson chaude, à feuilleter le dernier ouvrage de photo que je me suis offert : Vagues à larmes de Frédéric Briois.