Buongiorno, come stai ? prêts pour une nouvelle journée milanaise ? Voilà déjà le 5eme article sur notre séjour du 3 au 9 mai 2018 à Milan. Pour les précédents billets, c’est à la rubrique « Italie » 🙂
Dimanche 6 mai. Le soleil nous fait toujours l’honneur de sa présence. Il faut savoir qu’à Milan (et d’ailleurs dans toute l’Italie) les musées (nationaux mais pas seulement) sont fermés le lundi.
Donc ce dimanche, même si nous avons prévu d’aller découvrir l’un des lacs au Nord de Milan pendant notre séjour, nous préférons reporter cette escapade au lendemain.
La Cène ratée
Ce matin, nous filons du côté du Corso Magenta, au sud ouest du Parc Sempione. C’est le quartier où se trouve la Basilique Santa Maria delle Grazie. Et qu’à t-elle de particulier, cette basilique ? eh, bien, dans son réfectoire, se trouve une des fresques les plus célèbres du monde, rien que ça 🙂 J’ai nommé la Cène de Léonard de Vinci.

Le problème, c’est que c’est un chef d’oeuvre très très demandé, et que pour limiter la présence des touristes devant un tableau déjà très fragilisé, les visites ne durent que 15 mns et doivent donc être réservées des mois à l’avance. J’avais lu dans un blog (que je ne retrouve plus, désolée) qu’il était possible de tenter sa chance en allant directement au guichet sur place. En effet, certains réservent mais ne se présentent pas à l’heure dite.
Nous approchons de l’église (plutôt jolie avec ses briques rouges) et nous essayons la méthode dernière chance 🙂 pas de file d’attente aux guichets, et des caissières désœuvrées qui passent leur temps à dire « désolée, mais il n’y a plus de place disponible ». Un peu déprimant, ce boulot, non ?! nous avons vite compris qu’il faudrait s’y prendre autrement (une prochaine fois) mais je me souviens d’un couple d’asiatiques, qui a supplié presque à genou pour obtenir une place, sans succès évidemment…

La cène est un tableau tellement connu, que de même que la Joconde, elle a été copiée, détournée, parodiée. J’ai trouvé un site « La Cène revisitée » qui répertorie un bon nombre de ces multiples versions, avec quand même un article intéressant aussi sur la version originale.

Nous nous contenterons de visiter l’église… ah, oui, mais non : c’est dimanche matin, et la messe bat son plein, priorité aux croyants, c’est la moindre des choses après tout.
Il est possible d’entrer, mais silence dans les rangs, et on reste à l’arrière des bancs. Nous jetons juste un coup d’œil, et repartons un peu déçues mais sans plus, car on s’y attendait.
Dans le quartier, l’hommage au grand Léonard est bien présent avec le musée National des sciences et techniques, à quelques rues de là.

Juste en face la porte du musée, une autre église semble préparer une cérémonie avec ces jeunes scouts.
Le musée de Léonard
Mon guide lonely planet dit : « Ce musée, le plus grand de son genre en Italie, ravira les enfants et les passionnés de technologie. »
Hum, nous ne sommes pas vraiment le cœur de cible du musée 😉 mais j’ai quand même envie de tenter l’aventure, parce que ce musée est d’abord un hommage à Léonard de Vinci et à ses inventions géniales et ça, j’adore.
Et puis, les peintures et l’art, on a pas mal donné déjà. Chantal n’est pas très enthousiaste, mais accepte de me suivre et on va vite se prendre au jeu.
J’avoue que le bâtiment, mélange de vieilles pierres d’un ancien monastère et de parties plus contemporaines est aussi attirant.


Dès les premières salles, nous sommes intriguées par des ateliers de constructions, et un jeune homme nous propose de créer un petit robot capable de dessiner avec des tas de matériaux recyclés ou détournés (pinces à linge, ficelles, boutons, scotch, élastiques, bâtons de sucette, et j’en passe !) .
Ouh, là, ce n’est pas pour nous, ça ?! On lui répond qu’on ne veut pas prendre la place des petits ingénieurs en herbe, mais l’animateur arrive à nous convaincre avec sa bonne humeur. Et nous voilà installées à la même table qu’un geek plongé dans sa création, tandis que nous rassemblons au petit bonheur la chance des matériaux divers et variés.
La seule obligation pour lancer l’affaire : une pile, deux fils électriques et des crayons. Complètement paumées au début, on se prend au jeu et on assemble bientôt avec frénésie des bouts de trucs jusqu’à créer un engin un peu bizarre, un peu branlant, mais qui arrive à avancer en hoquetant ! La pointe des crayons suit tant bien que mal le mouvement et accouche de quelques petits zigzags colorés.
Pas complètement réussi, mais on s’est amusées comme des gamines pendant plus d’une heure sans voir le temps passer !

Le musée est immense, et passe d’une expo sur les modes de conservation des aliments au cours des siècles à des salles dédiées à l’histoire de l’astronomie, de l’informatique, aux moyens de transports, ou de communications, et plus encore. La collection des appareils de radio, de télévision, des moyens de transmettre la musique depuis les premières inventions est par exemple passionnante, mais il y a encore plein de choses à découvrir, selon ses centres d’intérêts favoris.


C’est une fabuleuse encyclopédie des techniques en mode ludique. Je pense alors en permanence à mon fils qui aurait adoré ce musée quand il était plus jeune (et sans doute encore maintenant 🙂 )

On traverse aussi la galerie de Léonard de Vinci, créée dans les années 50. On y trouve une collection de plus de 130 modèles de machines inventées par le grand Léonard, et basée sur l’interprétation de ses dessins. Ces modèles ont été fabriqués entre 1952 et 1956 par un groupe d’universitaires réputés de l’époque.

En 2019, pour les 500 ans de la mort de Léonard De Vinci, le musée va préparer une exposition nouvelle et immersive qui fera le lien entre Léonard de Vinci, ses contemporains et ses sources anciennes. Elle racontera l’histoire de ce personnage incroyable à travers des interprétations récentes. Si vous passez par Milan en 2019, ça peut être sacrément intéressant. Vous trouverez sur le site du musée le projet en question.

Au bout de la galerie, on se console de ne pas avoir vu la Cène de Léonard en découvrant cette fresque, qui n’est qu’inspirée de l’originale ( Mauro della Rovere – Ultima cena (1626) )

Plus loin, cette salle de conférence est installée dans une sorte de chapelle, avec des sculptures et bas reliefs en trompe-l’œil, plus vrais que nature.


La visite se poursuit par d’immenses hangars, regroupant des dizaines de locomotives, des bateaux de toute taille, anciens et récents, et même une partie d’un paquebot reconstitué.



L’incontournable boutique du musée est terriblement tentante pour le jeune public, je vous aurai prévenu !!
Il est plus de 14h quand nous émergeons de ce musée extraordinaire, et nous réalisons qu’un petit en-cas serait le bienvenu.
Déjà vu
La balade qui suit reprend des endroits où nous sommes déjà passées, d’où le « déjà vu »
Retour à pied vers la gare de Cardona (où plusieurs boutiques proposent des snacks, salades, sandwiches plutôt appétissants ) et pique-nique à l’ombre des grands arbres du Parc Sempione.



Après un cappuccino à la terrasse bien pleine du bar du parc, un tour vers l’arc de triomphe situé au nord du parc, puis retour vers le « centre ville » (piazza du Duomo, again !) avec dégustation de glaces en fin d’après midi.

Petit florilège de photos de rue au coucher du soleil…



Demain, c’est journée au lac. Aussi, pour gagner du temps, nous passons à la gare Centrale récupérer des billets de trains pour le lac de Côme, aux distributeurs automatiques.

Nous avons un peu galéré pour trouver le bon trajet aller-retour, la ville de Varenne n’étant pas facile à repérer sur la ligne qui dessert le lac. Mais je vous raconterai ça dans mon prochain billet.
Buona sera a tutti 🙂
Très beau en tout cas le cloitre de ce musée. Les robots avec les crayons me rappellent un truc que j’avais essayer de construire gamin avec un crayon guidé par une plate forme tournant pour faire des graphismes sur une feuille. C’était très aléatoire.
Superbes la voiture rouge et l’Alfa.
Magnifique la photo du Duomo au couchant avec cet angle de contre plongée intéressant. Dommage que les couleurs soient un peu palotes.
Très beau musée, comme quoi, il suffit parfois de se lancer pour sortir des sentiers battus et finalement apprécier ! 🙂
J’aime beaucoup « pigeons du soir » et « Verrière de la galerie VE II ».
Le chat devant la loco est marrant, il me fait penser à Salem dans Sabrina l’apprentie sorcière !
Merci Anne. On était un peu déçues de ne pas voir la Cène, mais finalement enchantée de notre retour en enfance au musée 😉 Je viens de regarder le chat de Sabrina, c’est rigolo, je ne connaissais pas !